Toutes les semaines, retrouvez la revue des marchés et le thème de la semaine par nos experts : Stéphane Déo, Axel Botte, Aline Goupil-Raguénès et Zouhoure Bousbih dans MyStratWeekly et son podcast.
Sommaire
Le thème de la semaine : Surchauffe ?
- Il est maintenant extrêmement peu probable que l’Europe connaisse deux trimestres négatifs ; les craintes d’un hiver difficile dû à la crise énergétique ne sont plus fondées ;
- En revanche, la relance budgétaire très ambitieuse a poussé l’activité au-dessus de son potentiel des deux côtés de l’Atlantique. Paradoxalement, les risques de surchauffe se multiplient ;
- Le risque alors serait que les Banques centrales soient obligées d’en faire encore plus et que l’on assiste à une récession en fin d’année ;
- Les marchés ont péché par excès de pessimisme, il y a quelques mois, en tenant pour quasi-certaine une récession qui n’est jamais arrivée. Sont-ils maintenant trop complaisants, alors que la seconde moitié de l’année pourrait s’avérer difficile ?
La revue des marchés : Désinflation ou
désillusion ?
- Fed : Powell prend acte de la vigueur de l’emploi ;
- Le T-note remonte vers 3,70 %, prises de profits sur les actions ;
- BoJ : Kazuo Ueda nommé en remplacement de Kuroda ;
- Stabilité des spreads mais des achats de protection sur le Crossover.
Le podcast de Stéphane Déo
- Un commentaire à chaud sur les chiffres d’inflation américains ?
- Et sur les chiffres de chômage français ?
Le graphique de la semaine
La dernière enquête trimestrielle dans l’industrie de la Commission Européenne montre des signes de problèmes du côté de l’offre.
30 % seulement des entreprises disent qu’il n’y a pas de facteurs limitant la production. C’est un des plus bas historiques.
26 % qui ont des problèmes à recruter, un des plus hauts historiques et très au-dessus des précédents pics cycliques.
37 % qui ont encore des problèmes avec les chaines d’approvisionnement, c’est le problème principal. On n’avait jamais dépassé 15 % avant 2020 ! C’est sur un niveau totalement inhabituel, même s’il baisse un peu depuis le pic du trimestre dernier.
Le chiffre de la semaine
La Commission européenne attend une croissance de 0,9 % en zone euro cette année, sans un trimestre de négatif. C’est plausible même si cela semble un peu optimiste.