MyStratWeekly – 18 février 2025

Le thème de la semaine : Elections allemandes : La réforme nécessaire du frein à la dette

• Le frein à la dette a été à l’origine de l’éclatement de la coalition. Il sera au centre des discussions lors de la formation du nouveau gouvernement ;
• Cette règle inscrite dans la loi limite les nouveaux emprunts de l’Etat fédéral à 0,35 % du PIB et les interdit aux Länder ;
• Or, après des années de sous-investissements chroniques, les besoins d’investissements de l’Allemagne sont colossaux dans les infrastructures, le numérique et la défense, d’autant plus avec les pressions exercées par Donald Trump ;
• La hausse de l’investissement public sera de nature à créer une impulsion sur l’investissement privé et générer des gains de productivité pour compenser l’impact à venir de la baisse du taux de croissance de la population active ;
• Face aux défis à relever outre-Rhin, une réforme du frein à la dette est nécessaire. Elle doit être votée à la majorité des 2/3 par le Parlement. Une coalition CDU/CSU avec le SDP ou les Verts pourrait la rendre possible ;
• Cela intervient alors que la CE vient de proposer d’activer la clause de sauvegarde pour suspendre les règles du pacte de stabilité et de croissance sur les investissements dans la défense, afin de permettre aux pays d’augmenter leurs dépenses dans ce domaine.

La revue des marchés : Des marchés en téflon

• L’inflation persistante entérine le statu quo pour la Fed ;
• Les ventes au détail plongent en janvier aux Etats-Unis ;
• Le T-note revient sous 4,50% au bénéfice des marchés d’actions ;
• Le crédit se resserre, la volatilité reste contenue.

Le podcast d’Aline Goupil-Raguénès et de Zouhoure Bousbih

• Revue de la semaine – Volatilité faible malgré l’incertitude liée aux tarifs américains et paix en Ukraine ? ;
• Thème – Elections allemandes : La réforme nécessaire du frein à la dette.

Le graphique de la semaine

Les cours de l'or ont augmenté de plus de 10 % depuis le début de l'année, reflétant l'attrait des Banques centrales pour le métal précieux. Leurs achats nets au T4 2024 ont atteint un plus haut depuis 10 ans. Depuis le gel des avoirs russes à cause de la guerre en Ukraine, les Banques centrales des pays émergents, notamment la PBoC, ont diversifié leurs réserves internationales vers l'or au détriment du dollar (Treasuries), dont la part dans les réserves de change a baissé au T3 à 57,4 %, le plus bas depuis 1994. Les autorités chinoises prévoient également d'assouplir la réglementation pour les assureurs en les autorisant à investir 1 % de leurs actifs totaux dans l’or. Cela est lié à leurs difficultés à atteindre leurs objectifs de rendement à cause du manque d'actifs de moyen-long terme avec des rendements stables. Cette annonce devrait accentuer le rallye du métal précieux.